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J'ai besoin d'un doliprane
Lun 18 Sep 2017 - 23:45
[Sortie de la salle d'entraînement / Arrivée dans les quartiers]
Shiho poussa un grognement, et se plaqua la main sur le front.
"Itaaaaaai..." (1)
Avec un autre grognement, elle se redressa sur sa couchette, la main gauche toujours au front. La pièce tournait, elle ne se sentait pas à son aise, la japonaise. Shiho ferma les yeux et se pencha en avant, s'asseyant en tailleur, contrôlant sa respiration qui se fit profonde. Après une minute de posture zen, elle rouvrit les yeux, se sentant désormais mieux. Mentalement, elle fit le point : une seule conclusion possible.
"Warui desu..." (2)
On pouvait effectivement faire difficilement pire. Elle, une spécialise des forces spéciales japonaises, experte au corps-à-corps, s'était humiliée devant des occidentaux ! Bravo pour la représentation à l'international de l'armée japonaise !
Elle se leva, les dents serrées, les yeux plissés. Elle avait échoué. Elle le savait. Et pas seulement aux yeux de ses examinateurs de la CLSS : c'était surtout à ses propres yeux qu'elle avait échoué, c'était elle-même qu'elle avait déçue.
La mort dans l'âme, la jeune femme se tourna vers la porte, prête à aller demander son retour rapide sur Terre...elle ne valait rien...
(1) Aïe
(2) C'est mauvais
Shiho poussa un grognement, et se plaqua la main sur le front.
"Itaaaaaai..." (1)
Avec un autre grognement, elle se redressa sur sa couchette, la main gauche toujours au front. La pièce tournait, elle ne se sentait pas à son aise, la japonaise. Shiho ferma les yeux et se pencha en avant, s'asseyant en tailleur, contrôlant sa respiration qui se fit profonde. Après une minute de posture zen, elle rouvrit les yeux, se sentant désormais mieux. Mentalement, elle fit le point : une seule conclusion possible.
"Warui desu..." (2)
On pouvait effectivement faire difficilement pire. Elle, une spécialise des forces spéciales japonaises, experte au corps-à-corps, s'était humiliée devant des occidentaux ! Bravo pour la représentation à l'international de l'armée japonaise !
Elle se leva, les dents serrées, les yeux plissés. Elle avait échoué. Elle le savait. Et pas seulement aux yeux de ses examinateurs de la CLSS : c'était surtout à ses propres yeux qu'elle avait échoué, c'était elle-même qu'elle avait déçue.
La mort dans l'âme, la jeune femme se tourna vers la porte, prête à aller demander son retour rapide sur Terre...elle ne valait rien...
(1) Aïe
(2) C'est mauvais
Ilias Gouliakos
Re: J'ai besoin d'un doliprane
Mar 19 Sep 2017 - 4:42
Ilias frappa à la porte des quartiers de Shiho. Son évaluation avait quelque peu viré au désastre avec la réaction du sergent, qui était en train de se coltiner toute la paperasse. Quand à lui, il passait régulièrement voir si leur nouvelle venue avait repris connaissance. L'infirmerie l'avait examinée et avait dit que tout était normal et qu'il n'était pas nécessaire de la garder sous surveillance jusqu'à son réveil étant donné les effets de l'arme. Il faudrait néanmoins qu'elle se présente pour un examen de routine une fois réveillée et que quelqu'un passe régulièrement dans ses quartiers voir si elle avait repris connaissance.
C'était pour cette raison qu'il frappait pour la troisième fois à sa porte et ce fut la bonne.
« Vous êtes réveillée ! Comment vous sentez-vous ? Je tiens à tout d'abord à m'excuser pour ce qu'il s'est passé pendant l'exercice. Vous n'auriez pas dû être zappée de la sorte, mais le sergent Thibodeaux s'est laissé entraîner par le feu de l'action. Je peux entrer deux minutes ? » dit-il, visiblement soulagé.
Une fois qu'il fut inviter à entrer, il s'adossa au mur.
« L'arme dont vous avez été la victime est une arme paralysante. Ce sont les armes de choix des Wraiths et des hybrides, nos principaux ennemis dans la galaxie de Pégase. Ils ne tuent pas les humains et préfèrent les capturer vivants, d'où ce type d'arme. Je vous encourage vivement à consulter tous les dossiers à leur sujet dans le système auquel vous avez désormais accès. Et le sergent Thibodeaux se fera une joie de vous faire une présentation détaillée de ces différents armements au cours de votre séjour ici, si vous le souhaitez. » lui dit-il.
Puis il lui montra une carte qui se trouvait sur le bureau.
« Ceci vous donnera accès à vos quartiers, où nous nous trouvons, et aux différentes salles de la station. Si vous vous sentez d'attaque, je vais vous faire faire le tour du propriétaire avant de vous emmener à la l'infirmerie pour vous faire examiner. C'est une simple précaution, mais vous devez de toute façon subir un examen médical pendant que vous êtes ici. Avant que nous y allions, avez-vous des questions ? » lui demanda-t-il.
C'était pour cette raison qu'il frappait pour la troisième fois à sa porte et ce fut la bonne.
« Vous êtes réveillée ! Comment vous sentez-vous ? Je tiens à tout d'abord à m'excuser pour ce qu'il s'est passé pendant l'exercice. Vous n'auriez pas dû être zappée de la sorte, mais le sergent Thibodeaux s'est laissé entraîner par le feu de l'action. Je peux entrer deux minutes ? » dit-il, visiblement soulagé.
Une fois qu'il fut inviter à entrer, il s'adossa au mur.
« L'arme dont vous avez été la victime est une arme paralysante. Ce sont les armes de choix des Wraiths et des hybrides, nos principaux ennemis dans la galaxie de Pégase. Ils ne tuent pas les humains et préfèrent les capturer vivants, d'où ce type d'arme. Je vous encourage vivement à consulter tous les dossiers à leur sujet dans le système auquel vous avez désormais accès. Et le sergent Thibodeaux se fera une joie de vous faire une présentation détaillée de ces différents armements au cours de votre séjour ici, si vous le souhaitez. » lui dit-il.
Puis il lui montra une carte qui se trouvait sur le bureau.
« Ceci vous donnera accès à vos quartiers, où nous nous trouvons, et aux différentes salles de la station. Si vous vous sentez d'attaque, je vais vous faire faire le tour du propriétaire avant de vous emmener à la l'infirmerie pour vous faire examiner. C'est une simple précaution, mais vous devez de toute façon subir un examen médical pendant que vous êtes ici. Avant que nous y allions, avez-vous des questions ? » lui demanda-t-il.
- Shiho Miyano
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Re: J'ai besoin d'un doliprane
Mar 19 Sep 2017 - 14:09
Alors même que la jeune femme cogitait, cogitait, on frappa à la porte. Son visage reprit de son assurance : elle n'allait pas laisser voir ses émotions, quand même !
"Entrez."
Le responsable scientifique de la station entra dans la pièce.
"Monsieur...je vous en prie."
Gouliakos se montra plutôt chaleureux, ce qui n'était en rien réconfortant pour la fière et pudibonde japonaise. Il s'excusa même des circonstances de la fin de l'exercice, avant de donner des précisions sur l'arme utilisée par son adversaire, ce qui fut certainement le moment le plus intéressant aux yeux de la bridée. Puis il lui désigna une carte de sécurité, qu'elle prit aussitôt, et lui indiqua qu'il se proposait de lui faire visiter la station et de l'emmener à l'infirmerie, où elle devait de toute façon repasser.
Cependant, il commit une erreur : lui demander si elle avait des questions. Jusque-là silencieuse, elle inspira avant de demander :
"Oui Monsieur...excusez-moi, mais je ne comprends pas : j'ai échoué à ce test. Ne devrai-je pas être renvoyée avec effet immédiat sur Terre ?"
La voix était froide, mais un muscle tressaillait sur sa mâchoire, signe de nervosité.
"Mon premier adversaire m'a complètement maîtrisée ; les cibles qui m'ont été offertes ensuite, je les ai lamentablement ratées -car même le tir à peu près correct était nul-; quant à mon affrontement avec le sergent, il s'est révélé désastreux. Excusez-moi, mais, à votre place, je ne me garderai pas ! Aussi, pourquoi ?"
Oui : pourquoi restait-elle ? Pourquoi Ilias s'excusait-il presque pour son échec à elle, et pourquoi le sergent, qui n'avait fait que son job, paraissait presque puni par des mesures administratives ?
"Entrez."
Le responsable scientifique de la station entra dans la pièce.
"Monsieur...je vous en prie."
Gouliakos se montra plutôt chaleureux, ce qui n'était en rien réconfortant pour la fière et pudibonde japonaise. Il s'excusa même des circonstances de la fin de l'exercice, avant de donner des précisions sur l'arme utilisée par son adversaire, ce qui fut certainement le moment le plus intéressant aux yeux de la bridée. Puis il lui désigna une carte de sécurité, qu'elle prit aussitôt, et lui indiqua qu'il se proposait de lui faire visiter la station et de l'emmener à l'infirmerie, où elle devait de toute façon repasser.
Cependant, il commit une erreur : lui demander si elle avait des questions. Jusque-là silencieuse, elle inspira avant de demander :
"Oui Monsieur...excusez-moi, mais je ne comprends pas : j'ai échoué à ce test. Ne devrai-je pas être renvoyée avec effet immédiat sur Terre ?"
La voix était froide, mais un muscle tressaillait sur sa mâchoire, signe de nervosité.
"Mon premier adversaire m'a complètement maîtrisée ; les cibles qui m'ont été offertes ensuite, je les ai lamentablement ratées -car même le tir à peu près correct était nul-; quant à mon affrontement avec le sergent, il s'est révélé désastreux. Excusez-moi, mais, à votre place, je ne me garderai pas ! Aussi, pourquoi ?"
Oui : pourquoi restait-elle ? Pourquoi Ilias s'excusait-il presque pour son échec à elle, et pourquoi le sergent, qui n'avait fait que son job, paraissait presque puni par des mesures administratives ?
- Ilias Gouliakos
Re: J'ai besoin d'un doliprane
Jeu 21 Sep 2017 - 3:24
Shiho ne semblait pas comprendre pourquoi elle était autorisée à rester. C'était une réaction courante lorsque quelqu'un échouait. Tous pensaient qu'un échec signait la fin de leur voyage avant même qu'il ne commence, alors qu'au contraire, ce n'était que le début.
« Croyez-vous vraiment que la sélection s'opère uniquement sur ce seul et unique test ? Et croyez-vous vraiment que nous le ferions ici à mi-chemin de votre destination finale, plutôt que sur Terre alors que ce serait pourtant bien plus simple ? Eh bien non, ce n'est pas le cas. Juger quelqu'un sur un seul test est illusoire pour ce type de mission. Et puis tout le monde peut échouer à un test. Est-ce pour autant que la personne n'est pas qualifiée ? Je ne le crois pas. Et les responsables de ce programme non plus. Tout le parcours professionnel, les dossiers et recommandations et bien d'autres choses sont pris en compte lorsqu'une candidature est soumise. Quand à ce test, ce n'est pas la réussite ou l'échec qui compte. Ce sont vos réactions et votre comportement avant, pendant et après. » expliqua-t-il.
« Le passage sur la CLSS est aussi un moyen de permettre aux gens de prendre véritablement conscience de ce dans quoi ils viennent de s'engager et de pouvoir faire demi-tour s'ils le souhaitent. Si à l'issu de la quarantaine, vous voulez rentrer sur Terre parce que vous ne vous estimez pas capable de remplir la mission qui doit vous être confiée, il en ira ainsi. Personne ne vous forcera à partir. En attendant, je vous conseille de vous reposer et de vous renseigner sur ce qu'il vous attend et de réfléchir à ce que vous voulez faire. Enfin, après votre visite médicale. » dit-il.
« Si vous voulez bien me suivre... À moins que vous ayez d'autres questions ? » dit-il en sortant dans le couloir.
« Croyez-vous vraiment que la sélection s'opère uniquement sur ce seul et unique test ? Et croyez-vous vraiment que nous le ferions ici à mi-chemin de votre destination finale, plutôt que sur Terre alors que ce serait pourtant bien plus simple ? Eh bien non, ce n'est pas le cas. Juger quelqu'un sur un seul test est illusoire pour ce type de mission. Et puis tout le monde peut échouer à un test. Est-ce pour autant que la personne n'est pas qualifiée ? Je ne le crois pas. Et les responsables de ce programme non plus. Tout le parcours professionnel, les dossiers et recommandations et bien d'autres choses sont pris en compte lorsqu'une candidature est soumise. Quand à ce test, ce n'est pas la réussite ou l'échec qui compte. Ce sont vos réactions et votre comportement avant, pendant et après. » expliqua-t-il.
« Le passage sur la CLSS est aussi un moyen de permettre aux gens de prendre véritablement conscience de ce dans quoi ils viennent de s'engager et de pouvoir faire demi-tour s'ils le souhaitent. Si à l'issu de la quarantaine, vous voulez rentrer sur Terre parce que vous ne vous estimez pas capable de remplir la mission qui doit vous être confiée, il en ira ainsi. Personne ne vous forcera à partir. En attendant, je vous conseille de vous reposer et de vous renseigner sur ce qu'il vous attend et de réfléchir à ce que vous voulez faire. Enfin, après votre visite médicale. » dit-il.
« Si vous voulez bien me suivre... À moins que vous ayez d'autres questions ? » dit-il en sortant dans le couloir.
- Shiho Miyano
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Re: J'ai besoin d'un doliprane
Jeu 21 Sep 2017 - 20:05
Gouliakos rétorqua que le test n'était pas le seul système d'évaluation des nouveaux membres, que toute la carrière était prise en compte et que l'échec ne valait pas incompétence ni élimination.
Il n'empêche, cela restait un échec, cuisant qui plus est, et la trentenaire n'appréciait pas du tout cela. Selon Gouliakos, la CLSS servait aussi aux nouveaux à peser une dernière fois le pour et le contre, y compris sur leur propre capacité à participer au programme : ce n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Sur la part des quarante-huit heures qu'il lui restait ici, elle allait sérieusement réfléchir...
Cependant, autant en voir davantage tant qu'elle le pouvait.Elle réajusta son treillis noir, et s'avança dans le couloir à la suite de Gouliakos.
"Non, pas d'autres questions ; j'en aurai plus probablement pour le sergent à propos de ces armes paralysantes. Je vous suis, Monsieur."
Elle était vexée de son échec, mais cela n'allait pas l'empêcher d’emmagasiner toutes les informations qu'on voudrait lui donner ici. Le retour sur Terre était tentant, mais tant qu'elle n'avait pas définitivement arrêté son choix, pas question de perdre bêtement du temps !
Il n'empêche, cela restait un échec, cuisant qui plus est, et la trentenaire n'appréciait pas du tout cela. Selon Gouliakos, la CLSS servait aussi aux nouveaux à peser une dernière fois le pour et le contre, y compris sur leur propre capacité à participer au programme : ce n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Sur la part des quarante-huit heures qu'il lui restait ici, elle allait sérieusement réfléchir...
Cependant, autant en voir davantage tant qu'elle le pouvait.Elle réajusta son treillis noir, et s'avança dans le couloir à la suite de Gouliakos.
"Non, pas d'autres questions ; j'en aurai plus probablement pour le sergent à propos de ces armes paralysantes. Je vous suis, Monsieur."
Elle était vexée de son échec, mais cela n'allait pas l'empêcher d’emmagasiner toutes les informations qu'on voudrait lui donner ici. Le retour sur Terre était tentant, mais tant qu'elle n'avait pas définitivement arrêté son choix, pas question de perdre bêtement du temps !
[Départ vers Salle de la Porte]
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